avec le soutien du Centre national des arts plastiques \ with the support of the National Centre for Visual Arts

 

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backs\ash est heureuse de proposer un stand regroupant les oeuvres de quatre artistes internationaux majeurs : l’américain Michael Zelehoski, le néerlandais Boris Tellegen et les français Rero et Simon Nicaise.
Ces artistes ont pour point de commun de tous se confronter d’une manière plus ou moins frontale au thème de l’écriture et ses possibles développements stylistiques. Que l’un utilise une rédaction alphabétique directe et classique ou qu’un autre trace un travail autour du code informatique, leurs esthétismes réciproques dialoguent parfaitement pour former une tour de Babel contemporaine et multi-disciplinaire.

L’américain Michael Zelehoski développe depuis des années un langage propre dont les contours se dessinent à l’aune d’une société archi connectée, ses prérogatives et ses dérives. Qu’est-ce qui caractérise et différencie le plus l’espèce humaine par rapport aux autres espèces? Probablement le monde du virtuel, son univers naissant et ses paradoxes déjà étonnants. Zelehoski travaille sur l’art du tissage qu’il a appris à Oaxaca au Mexique où il vit désormais. A l’instar d’une Pénélope, il tisse inconditionnellement des oeuvres incrustées de rebus de hardware et développe ainsi une écriture à la fois complexe et imagée, telle des idéogrammes.

Dans la collection +1, le français Simon Nicaise entreprend, selon un protocole déterminé et prédéfini, d’ajouter et d’apposer une unité supplémentaire à une sélection d’œuvres emblématiques empruntées au corpus de l’art minimal et conceptuel. Des références et des modèles qui lui sont chers, avec qui il noue des relations d’ordre affectif, et qui sont convoqués comme un champ amoureux. Dès lors, l’apposition d’un +1 interroge et perturbe la logique interne et les frontières de la sculpture par la prolongation de l’oeuvre initiale en citation. Ainsi, Nicaise s’attaque notamment à la série historique de Carl André, « One Hundred Sonnets » à laquelle il rajoute le même mot, une dernière fois, de façon obsessionnelle et à la manière du Jack Torrance de Shining.

Depuis les années 1980, l’artiste Boris Tellegen, aussi connu sous le nom Delta, déstructure les lettres de son pseudonyme et les démultiplie dans une rigueur propre à ses études d’ingénieur. Les lettrages se brisent et le mot devient alors surface. Les lettres s’effacent pour laisser place à la matière à travers des œuvres où la lumière offre une nouvelle phase de lecture des reliefs. Passionné de code informatique, Tellegen réalise des sculptures et des collages dont les formes géométriques proposent des architectures inspirées des systèmes informatiques.

Artiste pluridisciplinaire, le français Rero interroge les codes de la propriété intellectuelle, de l’image ou du langage informatique et les dénonce en les barrant d’un épais trait noir. Comme l’expliquait Jean-Michel Basquiat, « je raye les mots pour qu’on les voie davantage. Le fait qu’ils soient rayés donne envie de les lire ». Négation, autocensure et détournement sont les maîtres-mots du travail de Rero. A travers des formules barrées, l’artiste cherche à brouiller l’esprit du spectateur dont les pistes d’interprétations deviennent alors multiples. Chacun d’entre nous voit dans la négation de ces mots un double sens qui peut également devenir parfait contre-sens.


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backs\ash is pleased to present a booth featuring the artworks of four major international artists: Michael Zelehoski (USA), Boris Tellegen (NL), Rero (FR) and Simon Nicaise (FR).
These artists have in common that they all confront in a more or less frontal way the theme of writing and its possible stylistic developments.
Whether one uses a direct and classical alphabetical writing or another traces a work around the computer code, their reciprocal aesthetics dialogue perfectly to form a contemporary and multi-disciplinary Tower of Babel.

Michael Zelehoski has been developing for years a language of his own whose contours are drawn in the light of an arch-connected society, its prerogatives and its drifts. What characterizes and differentiates the human species from other species? Probably the world of the virtual, its nascent universe and its already amazing paradoxes. Zelehoski works on the art of weaving that he learned in Oaxaca, Mexico, where he now lives. Like a Penelope, he unconditionally weaves works encrusted with hardware scraps and thus develops a writing that is both complex and pictorial, like ideograms.

In the +1 collection, Simon Nicaise undertakes, according to a determined and predefined protocol, to add and affix an additional unit to a selection of emblematic works borrowed from the corpus of minimal and conceptual art. References and models that are dear to him, with whom he establishes relationships of an affective nature, and which are summoned like a field of love. Consequently, the apposition of a +1 questions and disturbs the internal logic and the borders of the sculpture by the prolongation of the initial work in quotation. Thus, Nicaise attacks in particular the historical series of Carl André, "One Hundred Sonnets" to which he adds the same word, one last time, in an obsessive way in the manner of Jack Torrance from The Shining.

Since the 1980s, the artist Boris Tellegen, also known under the name Delta, destructures the letters of his pseudonym and multiplies them in a rigor proper to his engineering studies. The lettering breaks and the word becomes a surface. The letters are erased to make room for the matter through works where the light offers a new phase of reading of the reliefs. Passionate about computer code, Tellegen creates sculptures and collages whose geometric forms propose architectures inspired by computer systems.

A multidisciplinary artist, the French artist Rero questions the codes of intellectual property, image or computer language and denounces them by crossing them out with a thick black line. As Jean-Michel Basquiat explained, "I cross out the words so that we can see them more. The fact that they are crossed out makes you want to read them.” Negation, self-censorship and detour are the key words of Rero's work. Through crossed-out formulas, the artist seeks to confuse the viewer's mind, whose interpretations then become multiple. Each of us sees in the negation of these words a double meaning that can also become perfect counter-meaning.



PRESS \ PRESSE

Bernard Marcelis, “Un secteur principal renforcé”, The Art Newspaper, 2022
Marie-Elisabeth de La Fresnaye, “Luxembourg Art Week 2022 : Interview Leslie de Canchy, directrice”, Fomo-Vox, 2022
Stéphanie Pioda, “Nouvelles Galeries : Toute première fois !”, Le Quotidien de l’Art Luxembourg Art Week, 2022



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