BORIS TELLEGEN

20 bits



Curated by \ commissariat Daniel Hofstede



from November 7 to December 20, 2019



du 7 novembre au 20 décembre 2019

 
 

PRESS RELEASE BELOW

The term 'bit' refers to the functioning of a computer. It underpins almost all computer systems and is the basic unit of measurement for information (one byte equals eight bits).

The title of Dutch artist Boris Tellegen's fourth exhibition at Backslash questions the architecture of computers through the prism of their languages. Passionate about computer code, his multidisciplinary new show offers a new interpretation of the rows of figures that ordinary mortals find incomprehensible. Drawings, collages and sculptures in bronze, wood, concrete and stainless steel sit alongside each other in a display hung by Daniel Hofstede, creating a landscape of highly structured pieces suggestive of computer systems.

Tellegen regularly gives his works enigmatic titles, usually taken from computer vocabulary. The artist is fascinated by the gap between people who understand the language of this virtual world and those who use it without possessing the keys that unlock its mysteries. With various series of codes and acronyms, a new language has developed since the first binary-system computer was designed in 1938 by Konrad Zuse.

Many of these terms have entered into our everyday language but their definitions remain totally meaningless to most of us. The major role that computers play in our lives means that anyone who is not in the know, i.e. most people, are totally dependent. And this almost caste-like system could end up causing a drastic division in society.

On a more fundamental level, Tellegen's use of these terms underscores the computerisation of our societies and triumph of the computer as anticipated by Simon Nora and Alain Ninc in 1978. Computers regulate our lives and society has had to adapt to a new way of life, often floundering in the process. This has resulted in radical changes in terms of employment, communication, diplomacy (particularly via social media), how we react to news and the now culture.

Most of today's computer processors are 64-bit. Tellegen has chosen to call his exhibition 20 bits in a nod to our need to slow down and take our time. His works may seem disordered, but the artist likes to define himself as an architect of chaos. Each artistic action, each material, each sequencing, each choice of colour, is carefully thought out beforehand at the slow pace necessary for proper reflection. Tellegen draws most of his works on a computer first before turning the virtual into the real.

After studying industrial design engineering at Delft University of Technology (the Netherlands), Boris Tellegen began his urban work at a very young age. He quickly established an international reputation, initially under the pseudonym Delta, in fields as diverse as music, fashion, architecture and contemporary art. He was soon exhibiting his work worldwide, in galleries (Seattle, Tokyo and London) and then museums, including the Fondation Cartier in Paris (2009), Kunstraum in Basel (2011), Palais de Tokyo in Paris (2013-2014), Amsterdam Museum (2015), Venice Biennale (2015) and Les Abattoirs–FRAC Midi-Pyrénées in Toulouse (2016). MIMA in Brussels held a major retrospective of his work in 2017. To mark the 100th anniversary of the De Stijl movement, the artist received a public commission to create ten monumental sculptures for a bicycle lane linking the Mondriaan House and Gerrit Rietveld House. And ready-to-wear brand Supreme has just launched a collection created in collaboration with Boris Tellegen.

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Le terme 'bit' fait référence au fonctionnement d'un ordinateur. Il est à la base de presque tous les systèmes informatiques et en constitue son unité de mesure de base pour l'information (un octet est égal à 8 bits).

Le titre de la quatrième exposition à Backslash de l'artiste néerlandais Boris Tellegen interroge l'architecture des ordinateurs à travers leurs langages. Passionné de code informatique, il propose une relecture de ces alignements de chiffres quasi incompréhensibles du commun des mortels à travers une exposition multidisciplinaire. Dessins, collages, sculptures de bronze, de bois, de béton ou d'acier inoxydable se côtoient à travers un accrochage pensé par Daniel Hofstede et proposent un paysage d'oeuvres très architecturées, à l'image des systèmes informatiques.

Tellegen nomme régulièrement ses œuvres par des titres énigmatiques, le plus souvent empruntés au langage informatique. L'artiste est fasciné par le fossé entre ceux qui maitrisent les termes de ce monde virtuel et ceux qui les utilisent sans aucune clef pour les déchiffrer. Par des suites de codes ou des abréviations lettrées, une nouvelle langue s'est développée depuis la création du premier ordinateur au système binaire, en 1938 par Konrad Zuse.

Nombres de ces termes sont entrés dans notre langage usuel mais leurs définitions restent totalement obscures pour la plupart d'entre nous. L'importance et la place de l'informatique dans nos vies rend totalement dépendant celui qui n'est pas un « initié », c'est à dire la majorité de la population. Et ce système presque « castique » pourrait un jour drastiquement séparer la société.

Plus intrinsèquement, l'utilisation de ces termes par Tellegen souligne et met en exergue l'informatisation de nos sociétés et le triomphe de l'ordinateur présagé par Simon Nora et Alain Ninc en 1978. L'informatique orchestre nos vies et la société a dû s'adapter, souvent à tâtons, à une nouvelle manière de vivre, engrangeant des changements radicaux quant à l'emploi, la communication (et la diplomatie, notamment à travers les réseaux sociaux), l'information de l'urgence, l'immédiateté généralisée, etc.

La plupart des processeurs d'ordinateurs fonctionnent aujourd'hui en 64 bits. Tellegen a choisi d'intituler son exposition 20 bits afin de retrouver plus de lenteur et de prendre le temps. Ses œuvres semblent « désordonnées » mais l'artiste aime à se définir architecte du chaos. Chaque geste artistique, chaque matériau, chaque ordonnancement, chaque choix de couleur, sont parfaitement pensés et réfléchis en amont, avec la lenteur nécessaire à la réflexion. Et Tellegen dessine la plupart de ses œuvres sur un ordinateur en premier lieu, avant de passer du virtuel au réel.

Formé à l’Industrial Design Engineering de Delft (Pays-Bas), Boris Tellegen commence très jeune son travail dans la ville. Il acquiert rapidement une renommée internationale d'abord sous le pseudonyme DELTA, dans des domaines aussi variés que la musique, la mode, l'architecture et l'art contemporain. Ses œuvres s’exposent rapidement dans le monde entier, dans des galeries (Seattle, Tokyo, Londres, Los Angeles) puis dans des musées comme la Fondation Cartier (2009), le Kunstraum à Bâle (2011), le Palais de Tokyo (2013-2014), l'Amsterdam Museum (2015), la Biennale de Venise (2015) ou encore les Abattoirs de Toulouse – FRAC Midi-Pyrénées (2016). Une grande rétrospective lui a été consacrée en 2017 au MIMA de Bruxelles. A l'occasion du 100e anniversaire de la création du mouvement De Stijl, les Pays-Bas ont commandé 10 sculptures monumentales à l'artiste pour une piste cyclable joignant la maison de Piet Mondriaan à celle de Gerrit Rietveld. Tout récemment, la marque de prêt-à-porter Supreme vient d'inaugurer une collection réalisée en collaboration avec Boris Tellegen.

PRESS \ PRESSE

Laurent Boudier, “Boris Tellegen : 20 bits”, Télérama, 2019